Au Louvre des antiquaires, le luxe remplacera les antiquités à l’horizon 2020
Le Louvre des antiquaires, déserté par ces derniers au fil des années, se transformera à l’horizon 2020 pour accueillir des boutiques de luxe, un projet de longue haleine pour son propriétaire, la foncière SFL, qui nécessite de négocier le départ d’une poignée de récalcitrants.
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La Société foncière lyonnaise a fait le point sur son projet pour cet immeuble emblématique, situé au coeur de la capitale, entre le Palais Royal et le musée du Louvre, jeudi lors de la présentation de ses résultats semestriels aux analystes et à la presse.
Après avoir abrité 240 antiquaires dans lesannées 1990, le site s’est peu à peu vidé, pour ne plus compter que neuf commerçants, dont sept antiquaires. "Le concept de centre commercial accueillant des antiquités a vieilli", estime-t-on chez SFL.
Ces dernières années, des travaux de rénovation lourde ont déjà été menésaux étages de l’immeuble, où quelque 28.000 m2 de bureaux ont fait l’objet d’un désamiantage avant d’être remis à neuf.
"SFL travaille désormais à un projet de réhabilitation" des 15.000 m2 restants, voués à accueillir des boutiques d’enseignes internationales (mode, luxe, équipement de la personne) de différentes tailles, a expliqué Dimitri Boulte, directeur général délégué de SFL.
La façade ne sera "quasiment pas touchée", assure-t-on chez SFL, qui prévoit des accès aux boutiques par les rues adjacentes.
La foncière, qui prévoit d’investir 100 millions d’euros, a obtenu fin 2014 auprès de la commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) l’autorisation d’installer des commerces en lieu et place des galeries d’antiquaires.
Cette autorisation n’ayant pas fait l’objet de recours, "elle est devenue définitive", a précisé M. Boulte.
"Nous sommes très en amont (dans ce projet), nous travaillons aujourd’hui sur le permis de construire. Il s’agit d’une opération à cinq ans", a-t-il estimé.
Car les travaux ne pourront débuter que lorsque les derniers occupants auront quitté les lieux, ce qui nécessite d’aboutir à un compromis, en particulier avec ceux dont les baux n’arrivent pas encore à échéance.
"Ils sont peu nombreux, mais cela reste du cas par cas", a affirmé M. Boulte, évoquant les délicates négociations menées par SFL avec cette poignée de locataires, qui devront être indemnisés.
La foncière voit "un gisement de valeur" dans cet emplacement "stratégique", à proximité de "la Samaritaine, dont les travaux vont bientôt débuter, d’un Forum des Halles en pleine recomposition et d’un musée du Louvre qui accueille dix millions devisiteurs par an", a résumé son directeur général délégué.
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