Le marché de l’ assurance-emprunteur toujours fermé, selon l’UFC

Trois ans après l’entrée en vigueur de la loi Lagarde censée ouvrir la concurrence lors de la souscription d’une assurance-emprunteur, l’UFC-Que Choisir estime jeudi que ce marché est toujours fermé et que les tarifs n’ont pas baissé.

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Le marché de l’ assurance-emprunteur toujours fermé, selon l’UFC

Cette assurance, obligatoire à la souscription d’un crédit immobilier, est largement accaparée par les banques, trois acteurs se partageant plus de la moitié du marché, souligne l’association dans une étude présentée jeudi.

"Après 3 ans, l’échec est criant etla concurrence est complètement évanescente", s’est emporté Alain Bazot, président de l’UFC, lors d’une conférence téléphonique.

La loi Lagarde a instauré la dissociation du crédit et de l’assurance-emprunteur pour permettre au souscripteur de choisir librement son assureur, l’objectif étant d’ouvrir ce marché afin de faire baisser les prix.

Or, selon l’UFC, la part des assureurs non-bancaires a diminué entre fin 2009 et juin 2011, passant de 20% à 14% des ventes de ce produit.

Dans le même temps, les tarifs ont augmenté, relève l’association de consommateurs, et le coût de l’assurance-emprunteur représente aujourd’hui 25% du coût total du crédit, contre 19% en 2008.

"Certes, il y a eu une baisse des taux d’intérêt mais cela n’explique pas tout, normalement la loi Lagarde aurait dû faire baisser les prix", estime Alain Bazot.

Un appel à témoin sur le changement d’assurance-emprunteur lancé en juillet par l’association montre que 73% des 105 répondants ont été confrontés à un chantage tarifaire (augmentation du taux du crédit, frais prohibitifs en cas de délégation) pour les dissuader ou les empêcher de faire jouer la concurrence.

L’UFC a en outre remarqué une grande hétérogénéité entre assurances en matière de garanties et d’indemnisation et a relevé des clauses abusives dans certains contrats.

Au vu de ces éléments, l’association espère que le projet de loi consommation, dont l’examen doit reprendre à la rentrée, inclura un droit à résiliation annuelle de l’assurance-emprunteur.

"Le droit à résiliation annuelle est extrêmement vertueux car il a un pouvoir de correction par anticipation", estime M. Bazot, pour qui ce droit permettrait d’éviter notamment le "chantage" au taux.

sr/mch/pan/cj

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