Encadrement des loyers à Paris : plus d’un appartement sur trois loué trop cher
Plus d’un appartement sur trois se loue plus cher que le maximum autorisé à Paris, et même un sur deux lorsqu’il l’est directement par un particulier, constate mardi une association de consommateurs, trois mois après le début de l’encadrement des loyers.
2Encadrement des loyers à Paris : plus d’un appartement sur trois loué trop cher (étude)2
Quelque 650 petites annonces publiées sur cinq sites internet différents - seloger.com, fnaim.fr, leboncoin.fr, pap.fr, et century21.fr -, ont été retenues par la CLCV pour cette étude, avec un "partage équitable" entre locations meublées et vides, et entre professionnels de l’immobilier et propriétaires-bailleurs en gestion directe.
Il en ressort que 42% des loyers ne sont pas conformes à la loi et excèdent, en moyenne de 146,51 euros par mois, soit 1.758,12 euros à l’année, le montant maximum applicable.
Les loyers abusifs sont nettement plus fréquents quand le logement est loué en direct : seules 47% des annonces sont conformes à la loi, contre 70% via unprofessionnel.
Le taux d’annonces respectant la loi grimpe à 80% sur century21.fr et 72% sur seloger.com. Il chute en revanche à 59% sur fnaim.fr, à 53% sur pap et même 46% sur leboncoin.fr.
Cela signifie tout de même que "30% des annonces passées par un professionnel ont un loyer excédant le maximum applicable", souligne l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers .
Or, "au regard de ses obligations, tant légales que déontologiques, l’agent immobilier se doit de refuser toute annonce de ce type", pointe-t-elle.
En outre les abus concernent essentiellement les petites surfaces, car le taux d’annonces conformes à la loi y est le plus faible : 50% pour les 1 pièce, contre 59% pour les 2 pièces, 66% pour les 3 pièces et 78% pour les 4 pièces et plus, a constaté l’association.
Depuis le 1er août, à la signature d’un nouveau bail ou lors d’un renouvellement, le loyer d’un logement ne peut dépasser de 20% un loyer de référence fixé par arrêté préfectoral (selon le nombre de pièces et la période de construction), ni lui être inférieur de 30%, en vertu de la loi Alur du 24 mars 2014.
Sans surprise, avec le retournement du marché de l’immobilier depuis 2023, l’AMF signale une forte hausse des litiges enregistrés en 2024, SCPI et crowdfunding immobilier, premiers marchés concernés.
D’après le site PAP, les investisseurs ont encore de belles opportunités d’investissement en immobilier locatif. Ces villes à étudier pour un investissement avec rendements à 2 chiffres.