Vendre en nue-propriété : une démarche de plus en plus fréquente
Vente en nue-propriété : le marché devrait dépasser les 250 millions d’euros d’investissements en 2024.
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"On constate un ralentissement de lacroissance depuis deux trimestres" au sein du secteur, a souligné en conférence de presse Patrick Liébus, président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment , qui regroupe plus de 400.000 entreprises de moins de 20 salariés.
Selon les chiffres compilés par la Capeb auprès de ses adhérents, l’activité de l’artisanat du bâtiment devrait à peine progresser cette année (+0,5% en volume) après une hausse de 2,5% en 2018.
Si cette prévision, globalement semblable à celle donnée fin 2018 par la Fédération française dubâtiment (FFB), principale organisation du secteur, se réalise, cela confirmera la fin d’un cycle de reprise entamé début 2016 après plusieurs années de crise.
"On est sur des systèmes de cycles qui ont changé par rapport à ce que l’on a pu connaître : (ils) sont beaucoup plus courts", a insisté M. Liébus.
Dans l’immédiat, le président de la Capeb estime que le secteur subit un "manque à gagner" lié au mouvement des "gilets jaunes", dont les mobilisations durent depuis la fin 2018 et réclament, autour de revendications multiples, une amélioration du pouvoird’achat.
"On le ressent et on va le ressentir le premier trimestre 2019 : (...) dans certains cas, les travaux ont été carrément arrêtés" à l’initiative non seulement des clients mais aussi des maires par mesure de sécurité, a expliqué M. Liébus.
Toutefois, "ça redémarrera", a-t-il souligné, rappelant au passage que "dans ceux qui manifestent, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des artisans".
Si l’artisanat du bâtiment s’attend à ralentir durablement le rythme, en particulier au second semestre 2019, c’est surtout à cause du ralentissement de la construction en France, dont les chiffres seront donnés lundi pour l’ensemble de l’an dernier.
Cette pause, qui intervient après deux ans de hausse régulière, frappe immeubles comme maisons individuelles, et dure environ depuis le début 2018 alors que le président, Emmanuel Macron, avait promis un "choc d’offre" dans les premiers temps du quinquennat.
"On attend encore", a regretté M. Liébus, évoquant "un manque d’envergure" des mesures gouvernementales, notamment au sein de la loi dite "Elan" promulguée l’an dernier sur le logement.
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