La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Après avoir déjà progressé de 16% en 2015, les réservations auprès des promoteurs ont atteint, l’an dernier, 148.618 logements, soit le niveau le plus élevé depuis 2010 - année à partir de laquelle la FPI a commencé à compiler des chiffres nationaux, a-t-elle précisé mardi dans un communiqué.
"Le retour de la confiance dans notre secteur est indiscutable, le début d’une reprise économiqueaussi, mais nous ne sommes pas sur les niveaux de réservations des années qui ont précédé la crise financière de 2008", a souligné auprès de l’AFP la présidente de la FPI, Alexandra François-Cuxac.
Ces bons résultats sont dus à des taux d’intérêt de crédits immobiliers tombés à des niveaux historiquement bas, particulièrement attractifs pour les acquéreurs.
Ils sont aussi liés à des aides publiques "efficaces et lisibles" puisque "les ménages investisseurs se sont très bien approprié le dispositif de défiscalisation [a[Pinel]a], et les primo-accédants, le Prêt à taux zéro renforcé", dit la FPI.
Pour la fédération qui formulera à la mi-mars ses propositions aux candidats à l’élection présidentielle, "il est capital pour tout le secteur de la construction que le Pinel, comme le [a[PTZ]a], soient préservés et poursuivis, dans uncontexte où les taux d’intérêt ne resteront pas durablement au point bas atteint en 2016".
L’an dernier les réservations de logements étaient "plutôt équilibrées" entre l’[a[investissement locatif]a] (61.300 logements, soit 53% du total) et l’accession à la propriété (55.300 logements, 47%), estime la FPI.
Elle rappelle qu’entre 2010 et 2013, la réduction du dispositif [a[Scellier]a] avait "fait plonger le nombre de réservations annuelles de logements neufs par des ménages investisseurs de 63.800 à 30.100".
Accordé dès 2009 aux investisseurs achetant pour louer, cet avantage fiscal avait dopé la construction de logements neufs, avant d’être raboté en raison de son coût élevé pour les finances publiques.
Le "Scellier" avait toutefois donné lieu à des abus, l’offre locative créée ne correspondant pas toujours aux besoins locaux ni au pouvoir d’achat des locataires potentiels.
Le délai d’écoulement des logements neufs est tombé de 14 mois en 2014 à 9 mois l’an dernier, tandis que les prix ont progressé de 2,5% à 4.055 euros le m2 en moyenne en France.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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