La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Comparé aux trois premiers mois de 2017, les réservations de logements neufs ont reculé de 10,2%de janvier à mars, à 31.500 unités, a annoncé jeudi la Fédération des promoteurs immobiliers . Elles restent toutefois à un niveau élevé.
"Ce ralentissement en début d’année concerne particulièrement les ventes en bloc", qui chutent de 19,3%, "après une année 2017 où leur forte croissance (+30,5%) avait porté l’augmentation globale des ventes (+5,9%)" commente-t-elle.
Les promoteurs voient deux principaux facteurs d’explication à ce recul : tout d’abord, "une baisse conjoncturelle, après de fortes ventes" aux organismes HLM fin 2017.
Mais ils évoquent aussi la réorganisation en cours du secteur HLM, qui amène les organismes à "reconfigurer" leur "politique d’investissement".
En débat à l’Assemblée nationale à partir du 30 mai, le projet de loi Elan (Evolution du logement, aménagement et numérique) prévoit une réorganisation d’ampleur du logement social. Après avoir vu leurs ressources amputées de 1,7 milliard d’euros en 2018, les bailleurs sociaux vont devoir se regrouper d’ici à 2021 lorsqu’ils gèrent moins de 15.000 logements, afin de réduire leurs coûts.
"L’aboutissement de cette réforme permettra sans doute d’atteindre les objectifs de production", estime toutefois la FPI.
Quant aux ventes de logement neufs au détail -auprès des ménages- elles baissent de 9,4% à 25.826 unités, par rapport au premier trimestre 2017, après n’avoir progressé que de 1,1% l’an dernier.
La demande se tasse tant pour les investisseurs (-7,4%) que pour les accédants à la propriété (-11,4%), alors même que les taux de crédit restent bas et que les aides publiques ont été prorogées, dit la FPI.
"L’explication est probablement à rechercher dans le niveaudes prix, qui augmentent de 3%" sur un an, rognant le pouvoir d’achat des ménages souhaitant acheter dans le neuf.
Les mises en vente du premier trimestre reculent de 14% sur un an, à 24.500 logements, et même de 56% à Lyon, 50% en Ile-de-France et 35% dans les Hauts-de-France.
"Les problèmes de permis de construire, de normes et de recours" ralentissent les mises en chantier, estime Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI. Ainsi "la proximité des élections locales en 2020 freine-t-elle les décisions d’urbanisme".
La FPI souhaite que soit instaurée, dans le cadre du projet de loi de finance 2019, une "aide aux maires bâtisseurs alimentée par la TVA immobilière"
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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