La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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"En 2018, toutes les régions,sans exception, subissent un recul des ventes de maisons neuves en secteur diffus", c’est-à-dire celles qui sont vendues hors programme immobilier plus large, annoncent dans un communiqué les Constructeurs et Aménageurs .
Après deux années d’essor, la construction de logements s’est repliée l’an dernier en France : si les immeubles limitent ce déclin, il est particulièrement marqué pour les maisons individuelles.
Selon les chiffres de LCA, les ventes de maisons ont reculé de 11,3% l’an dernier, ce chiffre s’entendant là encore pour le secteur diffus. La baisse est particulièrement marquée en Bretagne et Normandie, mais se ressent partout.
La fédération tient surtout pour responsable la réduction de plusieurs aides publiquesà la propriété, décidée fin 2017 au début du quinquennat d’[a[Emmanuel Macron]a], même si elle évoque aussi le déclin du moral des ménages.
Le gouvernement a notamment resserré le périmètre géographique du prêt à taux zéro ([a[PTZ]a]). A partir de l’an prochain, il ne sera plus possible d’en bénéficier dans les zones les moins "tendues", c’est-à-dire celles où l’offre de logement est jugée suffisamment en adéquation avec la demande.
Or, c’est dans ces zones, le plus souvent péri-urbaines ou rurales, que sont beaucoup présents les constructeurs de maison, alors que les promoteurs se concentrent essentiellement sur les zones tendues.
Pour l’avenir immédiat, vu que le PTZ sera maintenu partout cette année et que le bas niveau des taux d’intérêt encourage toujours à emprunter pour acheter, la fédération prévoit une stagnation des ventes en2019.
C’est pour la suite qu’elle se montre plus inquiète : elle estime que 2020 sera "l’année de tous les dangers" si le recentrage des aides n’est pas amendé par le gouvernement.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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