La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a appelé le secteur bancaire à "une prudence accrue dans l’offre de crédit comme en matière de rendements offerts aux épargnants" dans sa communication de la semaine passée.
Le HCSF indique "maintenir sa vigilance sur les conséquences de l’environnement de taux bas sur les institutions financières". La surchauffe évidente du marché de l’immobilier, lié à la distribution de crédits immobiliers à taux historiquement bas, pourrait alimenter une bulle spéculative. Le HCSF maintient sa vigilance sur le dynamisme de la production de crédit. Une nouvelle note de conjoncture sera publiée par l’organisme sur ce point à la fin du mois.
– Les banques peinent à tenir leurs objectifs
Vendre du crédit immobilier, c’est pour une banque une excellente opportunité de recruter de nouveaux clients : 30% des clients changent de banque lors de la souscription d’un crédit immobilier. Mais si les banques se livrent une concurrence féroce sur les crédits immobiliers, c’est tout simplement car près d’un crédit sur deux est une renégociation. Ainsi, le marché du crédit est bien loin d’être aussi dynamique que pourraient le laisser supposer le nombre de crédits octroyés. Les banques sont tenues de proposer des taux de crédit attractifs afin de ne pas voir ses clients partir. Un geste le plus souvent défensif donc.
– Remontée des taux : un assèchement de la demande de crédit pour les années à venir
La remontée des taux, elle arrivera, tôt ou tard. Tous les emprunteurs qui ont bénéficié de ces taux historiquement bas ne reviendront pas consommer de crédits auprès de leurs banques dans un bon nombre d’années. Et ils sont nombreux. Ainsi, le marché du crédit immobilier devrait logiquement s’écrouler en volume dans les mois à venir, dés la remontée effective des taux. Et cette remontée de taux pourrait arriver bien plus vite que prévue... Un nouveau risque de plus pour les banques.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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