La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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"La croissance de poursuit au deuxième trimestre, toujours portée par les travaux réalisés en construction neuve", a résumé dans un communiqué Patrick Liébus, président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment , qui regroupe un peu plus de 55.000 adhérents.
Au second trimestre, la Capeb estime à 2%, par rapport à la même époque de 2018, la croissance de l’activité de l’artisanat français du bâtiment. Ce chiffre, compilé par la fédération auprès de ses adhérents, s’entend en volume d’activité et non en montant financier global.
Ace niveau, la croissance du secteur s’établit au même niveau que lors des deux précédents trimestres, ce qui n’empêche pas la Capeb de réitérer des craintes exprimées à chacun de ses derniers bilans.
"Certains chiffres semblent annoncer un second semestre plus difficile dans l’artisanat du bâtiment", a insisté M. Liébus. "La baisse des permis de construire et des mises en chantier sur un an laisse, en effet, présager une fin d’année moins dynamique."
Le marché français du logement neuf marque nettement le pas depuis l’an dernier : les constructeurs de maisonspointent surtout la réduction d’aides publiques à la propriété alors que les promoteurs d’immeubles mettent l’accent sur la timidité des élus à octroyer des permis à l’approche des municipales de 2020.
De manière plus ponctuelle, la Capeb s’inquiète aussi des conséquences immédiates d’une mesure récemment annoncée par le gouvernement : la transformation en prime d’un crédit d’impôt dédié à la rénovation énergétique.
Si cette mesure est a priori incitative aux travaux, elle est prévue pour le budget 2020, ce qui pourrait provoquer un "certain attentisme chez les ménages", selon la fédération.
Elle ne dit pas, pour autant, si elle maintient ses précédentes prévisions annuelles. La Capeb tablait jusqu’ici sur une quasi-stagnation de l’activité (+0,5%) mais c’était avant le bon rythme du premier semestre.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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