La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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"C’est un sentiment de gâchis qui nous habite", a déclaré Alexandra François-Cuxac, présidente de la Fédération des promoteurs immobiliers , citée dans un communiqué à l’occasion du bilan trimestriel de l’organisation.
Au troisième trimestre, les promoteurs ont vendu 34.268 logements, soit une hausse de 0,2% par rapport à un an plus tôt. Ces chiffres concernent pour l’essentiel lesimmeubles, l’une des deux grandes branches du logement avec les maisons, dont les constructeurs obéissent généralement à un modèle économique différent des promoteurs.
Ce très léger rebond marque une pause après plusieurs trimestres successifs de déclin des ventes chez les promoteurs, mais il ne suffit pas à les faire regagner en optimisme.
"Les ventes restent globalement mal orientées", juge la FPI.
Leur stabilisation ne s’explique que par une très forte hausse des ventes en bloc, c’est-a-dire auprès des gros investisseurs et non des particuliers.Chez ces derniers, qui constituent le gros du marché, la tendance reste à une forte baisse.
Les promoteurs assurent que la demande de logements reste solide mais expliquent cette morosité du marché par leur propre difficulté à proposer des logements : de fait, le nombre de mises en ventes, indicateur de l’offre, a encore chuté (-21%) au troisième trimestre.
Le secteur accuse deux éléments de contribuer à cet état de fait. D’abord, la timidité des élus locaux à octroyer des permis de construire à l’approche des municipales de 2020 ; ensuite, des coûts de construction qui augmentent et poussent les promoteurs à retarder, voire annuler, des projets.
"Contraints par le manque de permis de construire et la difficulté croissante de mener des opérations à leur terme, nos programmes sortent peu et trop lentement", a regretté Mme François-Cuxac."Les contraintes sur l’offre de logements neufs font craindre une nette baisse des ventes et des chantiers en 2020".
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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