La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
Publié le par à 0 h 0
Une ordonnance datant de juin 2017 permet à une banque accordant un crédit immobilier à des conditions avantageuses d’obliger l’emprunteur à domicilier ses salaires ou revenus sur un compte de son établissement pour une durée maximale de dix ans ou couvrant la durée du crédit.
Mais "il y a, à terme, un risque de généralisation de la clause de domiciliation des revenus dans les réseaux bancaires", a prévenu la présidente du CCSF, Corinne Dromer, qui propose donc de "revenir à la situation antérieure par une abrogation de l’ordonnance".
La généralisation de l’exigence de domiciliation des revenus "constituerait un frein à la mobilité bancaire pour une catégorie de clients", souligne-t-elle, arguant notamment que "l’emprunteur n’aura pas d’autre choix sauf à accepter un taux plus élevé".
Autre problème soulevé par le rapport : le manque de transparence en matière d’avantages accordés aux clients sur les prêts bancaires. "Dans la mesure où les réseaux bancaires qui appliquent l’ordonnance indiquent que l’avantage porte sur le taux du prêt, l’avantage individualisé nepeut être objectivé, ce taux étant issu d’une politique des prix propre à l’établissement qui ne peut être rendue publique", est-il expliqué.
Dans le cas où la suppression de l’ordonnance s’avérait "impossible, à court ou moyen terme", la présidente du CCSF propose la réductionde la durée de la domiciliation de 10 ans à 5 ans. Cette réduction "permettrait d’assurer plus tôt une mobilité bancaire à l’ensemble des emprunteurs, quel que soit l’établissement prêteur, quels que soient leurs profils ou leurs conditions de prêts immobiliers".
Ces propositions"n’ont pas fait l’objet d’un consensus du CCSF" dans le cadre d’un groupe de travail, indique le document, précisant qu’elles n’engageaient que la présidente du comité.
"La domiciliation est un atout commun entre la banque et son client pour assurer la réussite de son projet parun meilleur suivi et une meilleure anticipation en cas de problème", a commenté pour sa part la Fédération Bancaire Française (FBF) dans un communiqué.
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
L’Observatoire Crédit Logement / CSA a publié son analyse du marché concurrentiel des crédits immobiliers au premier trimestre 2024.
Les services fiscaux ont bien décidé de mettre à contribution les propriétaires bailleurs : tout changement d’occupation d’un bien, même un simple changement de locataire, doit être indiqué (...)
La BCE a confirmé ce jeudi 11 avril 2024 ne pas devoir attendre la FED afin de procéder à sa première baisse de taux directeur. Cette baisse est anticipée pour le mois de juin prochain. L’impact (...)
Le seul indicateur fiable concernant le prix du mètre carré d’habitation sur Paris (PARISQM Index) est en baisse de -12.94% en avril 2024, par rapport à son point haut.
Rien de neuf pour les crédits immobiliers au mois d’avril, les banques baissent très légèrement leur taux, de quelques points de base seulement, mieux que rien, mais pas de quoi inciter à emprunter.