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Crise du logement : les fonctionnaires modestes durement impactés

Infirmiers, gardiens de la paix, agents de nettoyage ou enseignants n’arrivent plusà se loger dans des zones telles que la région parisienne, où le coût de la vie et de longs trajets domicile-travail dégradent la qualité de leurs services, constate un rapport.

Publié le  à 0 h 0

2Les fonctionnaires modestes eux aussi durement touchés par la crise du logement (rapport)2

Intitulé "Faciliter l’accès au logement des agents publics", ce rapport co-signé par Alain Dorison et Chantal Chambellan Le Levier, a été remis à la ministre de la Fonction publique Annick Girardin mardi dernier.

Il constate que "depuis plusieurs années, ni les rémunérations principales des agents publics les plus modestes, ni l’indemnité de résidence, initialement créée à cettefin, ne sont en mesure d’accompagner la progression des dépenses de logement des agents les plus modestes, dans les zones les plus tendues".

Or ces difficultés s’accroissent car "les réorganisations récentes de l’Etat et des hôpitaux conduisent à la relocalisation des équipes tant àParis, en petite couronne, ou dans de grandes métropoles régionales, des zones où le logement est souvent très tendu".

Les agents publics résidant en Ile-de-France représentent 1,09 million de foyers : parmi eux, 51% sont propriétaires, 24% locataires du parc HLM et 21% locataires du parc privé.

Ciblés par le rapport, les agents touchés par ces difficultés sont ceux de catégorie B et C : infirmières, aides-soignantes, gardiens de la paix, agents de la propreté, enseignants du second degré, etc.

Ils éprouvent de grandes difficultés à accéder à un "logement abordable, adapté à leurs besoins familiaux, à une distance raisonnable de leur travail, conduisant à des trajets domicile-travail de moins de deux heures par jour, aller-retour".

Et ce, "alors même que cettepopulation est solvable", souligne le rapport.

Or, "des durées de trajet domicile-travail trop longues et un coût de vie trop cher influent, au final, sur la qualité de service d’une part, et la capacité des administrations à rester attractives et à fidéliser leur personnel d’autrepart".

Ainsi les préfets de l’Ain et de la Haute-Savoie estiment-ils que les difficultés d’accès au logement sur leurs territoires "dégradent de manière aggravée le service public, au point de mettre en péril sa continuité dans l’enseignement, la police, le réseau du Trésor public et la santé".

Le rapport mentionne même des "cas difficiles, rapportés durant la mission, d’agents dormant dans leur véhicule".

Cette mission devait évaluer l’accès au logement des 3,6 millions d’agents des trois fonctions publiques (d’Etat, territoriale, hospitalière),dans des zones au marché du logement tendu, et formuler des propositions.

Elle préconise notamment de mettre en place un mécanisme de caution adapté aux besoins des agents primo-arrivants en zone tendue, et de céder du foncier public afin d’y construire des logements sociaux.

Autres propositions : créer un fonds dédié prioritairement au logement des agents publics et lancer des appels à projet dans le logement intermédiaire ancien et neuf en zones très tendues.

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