La crise immobilière n’est pas terminée
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
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"Les taux des crédits immobiliers baissent toujours et ils sontdescendus au niveau le plus bas constaté jusqu’alors, en deçà de leur plancher de l’automne 2016", résume dans un communiqué l’observatoire Crédit Logement/CSA. Le premier organisme regroupe les principales banques françaises, le second est un institut d’études de marché.
Selon l’observatoire, les taux d’intérêt des crédits immobiliers, toutes durées confondues, se sont établis en moyenne à 1,25% en juin, après avoir déjà atteint un niveau jamais vu le mois précédent, à 1,29%.
Depuis plusieurs années, les crédits immobiliers se font à des taux particulièrement bas en France, en premier lieu parce qu’ils répercutent la politique monétaire historiquement accommodante de la Banque centrale européenne .
Depuis l’an dernier en particulier, le secteur est entré dans une situation historique à plusieurs égards. Ses encours totauxde crédit ont notamment atteint un niveau sans précédent à plus de 1.000 milliards d’euros, selon les données de la Banque de France.
Autre situation exceptionnelle, le niveau moyen des taux évolue depuis près d’un an autour de celui de l’inflation - elle était de 1,2% en juin -,ce qui signifie théoriquement que l’on peut presque gagner du pouvoir d’achat en empruntant.
Toutefois, les chiffres de l’observatoire s’entendent bruts et ne comprennent par exemple pas l’assurance des prêts, systématiquement demandée par le créancier.
Au niveau particulièrement bas des taux s’ajoute celui historiquement long des délais de remboursement octroyés par les banques. A 231 mois (19 ans et trois mois), le délai moyen augmente encore de trois mois par rapport à mai.
"Jamais par le passé, (ces durées) n’avait été aussi élevées", soulignel’observatoire. "La baisse des taux d’intérêt a rendu possible cette évolution."
Le marché de l’immobilier frémit à peine, ce n’est pas la fin de la crise. La première baisse des taux significative attendue à partir de juin, prochain n’y changera rien.
L’Observatoire Crédit Logement / CSA a publié son analyse du marché concurrentiel des crédits immobiliers au premier trimestre 2024.
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Rien de neuf pour les crédits immobiliers au mois d’avril, les banques baissent très légèrement leur taux, de quelques points de base seulement, mieux que rien, mais pas de quoi inciter à emprunter.